La peur



Comment ne plus avoir peur ?

Par la compréhension de son mécanisme, car comprendre c'est s'en défaire.
Tout comme voir que le serpent qui nous effraie n'est qu'en fait qu'une corde.
Voir ce qui EST, c'est être libérer de la peur.
Alors qu'interpréter ce qui est, c'est potentiellement créer la peur, qui n'est en fait, qu'une somatisation en réponse à une idée de danger.

Donc la peur n'est qu'une réaction corporel à une idée de danger. Le cerveau ne faisant pas la différence entre un fait dangereux et l'imagination d'un danger, sa réaction sera la même dans les deux cas.

Imaginez l'exemple suivant, mettez une poutre de 4 mètres de long à 10 cm du sol, tout le monde passe sans peur.
Maintenant mettez la même poutre à 30 mètres du sol, que se passe t'il ?
On a peur, pourquoi ?

Par l'imagination négative que l'on crée.
Soit par exemple, la mise en scène virtuelle de soi-même entrain de chuter dans le vide, en s'écrasant lamentablement au sol et agonisant dans d'atroce souffrance dans une mare de sang... :)

Ceci étant le plus souvent inconscient (subtil voir masqué), il est intéressant de vérifier cela, par une contre-stratégie.
Par exemple, vous pouvez vous créer un film positif de vous, évoluant aisément, ou créer mentalement un filet de protection, ou si vous fonctionnez sur un plan plus auditif, vous pouvez vous parler intérieurement de manière rassurante ou encore chanter intérieurement pour bloquer toute parole négative interne.

Car le cerveau peut difficilement générer deux voix parallèles, sur ce plan il semble fonctionner sur un mode séquentiel.
Ainsi il est difficile d'avoir à la fois une pensée négative et une penser positive, l'une chassant donc l'autre.


Il ne s'agit pas là de positivisme à la Coué " je vais bien tout va bien etc..." mais d'utiliser une pensée positive pour vérifier qu'inconsciemment un processus tourne, engendrant la peur.

Enfin un dernier exemple que j'ai mis en pratique, du temps où le fait de sortir de chez moi me mettait mal alaise, j'en ai cherché la raison et il semblait que la cause était un complexe d'infériorité, où j'imaginais que les autres pensaient que j'étais nul etc...
J'ai vérifier cette hypothèse de cette façon :

Alors que je sortais j'ai rajouté à ce qui EST, une sorte de filtre mental où j'entendais les personnages passer en voiture me complimenter, voir je rajoutais des personnes m'applaudissant à mon passage comme à l'arrivée d'un marathon... :)
Ce simple test m'a permis tout d'un coup de me sentir bien, preuve que la source du pb était bien une imagination négative tournant en tache de fond.
Ayant vérifié cela plusieurs fois, la peur finit par disparaitre.
Tout ceci me fut inspiré par la PNL (programmation neuro linguistique) que j'ai bcp travaillé autrefois.


Donc j'ai peur de mon imagination, ou plus exactement de mes projections futures négatives qui font réagir mon corps et il en résulte une sensation désagréable, une souffrance.

Avez-vous remarquez qu'il vous arrive de ne pas avoir peur lorsque vous être surpris ?
Comme lorsque l'on fait face à un danger immédiat et que l'on agit sans agir, sans volition, aisément... le temps n'est plus, pourtant il y a action; le tout sans peur du fait de l'absence d'imagination, ou de construction mentale.

Ainsi la solution pour ne plus avoir peur est la suivante :
Comprendre comment l'on se fait peur, soit par une aperception direct, soit par des hypothèses que l'on vérifie par les méthodes expliquées plus haut.

Il ne peut y avoir de peur s'il y a lucidité (voir ce qui est, et non interpréter ce qui est). Vérifier cela d'instant en instant c'est s'en libérer.

Quand la lucidité est permanente on parle d'éveil, nirvana, non-dualité, satori etc... Il s'agirait d'un non-état suite à une désidentification ou cessation du Moi, ou prendre conscience que nous ne sommes pas l'agissant, que le penseur n'est qu'une pensée qui s'auto-proclame le penseur, qu'il n'y a que des réactions en fonction de nos conditionnements mentaux (acquis) et nos instincts (innés).

Je parle au conditionnel car je n'ai pas réalisé ce non-état, mais je suis persuadé qu'il existe, et que sa recherche semble être son empêchement en perpétuant l'histoire d'une personne autonome qui par ses efforts peut atteindre un niveau, qui n'est en fait qu'une recherche d'amélioration du Moi, Moi cherchant à devenir un Super-Moi.
Ainsi cette révolution ne semble pas pouvoir prendre sa source dans le Moi.
Le fin du moi par sa non-faim de sa continuité, serait LA libération ou ressentiment de la paix intérieur.

Enfin, il me semble juste qu'il faille suivre la passion qui nous pousse à nous remettre en question. Comprendre toute ses motivations profondes... rendre conscient l'inconscient pour se libérer de toute peur et de tout désir.
Peur et désir sont souvent liés, du genre j'ai peur de mourir donc je désir vivre éternellement.

Peur et désirs sont résistance à ce qui est.
C'est une sorte de pseudo-fuite, une tentative d'évasion de ce qui est, peut être par la croyance que ce qui nous est offert est insuffisant.
Croire en cette insuffisance semble être la source de toute souffrance.

Ou la souffrance de la peur prend naissance qu'on nous cessons d'être présent au présent.
Et que nous basculons dans nos simulations mentales auxquelles nous donnons de la valeur.
Même l'espérance est génératrice de souffrance de par sa fausseté intrasèque qui engendre de la frustration.

PS : Je ne prétend pas être libéré de toute peur, mais le sujet m'intéresse depuis mon plus jeune âge.
Cela passe encore aujourd'hui par des défis sportifs que je m'impose pour dépasser mes peurs.

Il me semble que la peur ne soit qu'une résultante de l'illusion egotique.
Comprendre ou voir l'illusion du Moi semble donc être la clef de la libération de toute peur.