La drogue


Les drogues ne sont pas seulement des substances chimiques extérieures (Cocaïne, Héroïne, Alcool, Ecstasy, Amphétamines, cigarette etc…), elles sont aussi produites par notre corps en réaction à certains comportements, on peut être un drogué du boulot, du sexe, du sport etc... ou plus exactement, du plaisir que nous donne une activité.

La substance chimique étant dans ce dernier cas auto-produite par le corps du drogué, il devient alors son propre dealer (directement du producteur au consommateur :) ).

Une drogue est donc lié à une dépendance qu'elle soit physiologique ou psychologique.
Pour savoir s'il y a dépendance il suffit d'éloigner le sujet de ce que l'on croit être sa drogue.
Si le sujet ressent un manque, alors on peut légitimement affirmer qu'il est drogué.


Dans tous les cas il semble que l'on soit dépendant à une réaction psychophysiologique.

Pourquoi se droguer ?
En général tout comportement addictif qui s'exprime par l'absorption de substances chimiques ou par une obsession, n'est qu'un moyen de fuir une souffrance.

On se drogue pour fuir la souffrance de la peur bien souvent.

Et le plaisir ?

Le plaisir n'est pas le but du drogué, mais un moyen.
Le plaisir permet de contrebalancer l'effet d'une frustration par exemple.
La recherche du plaisir n'est qu'en fait qu'un moyen de faire taire la souffrance psychologique, via l'excitation agréable du produit qui engendre une absence de temps et de mémoire, il en résulte une absence de problèmes temporairement.

Solution ?
La drogue étant souvent une façon de fuir la peur, si l'on veut régler les problèmes de drogue on peut penser qu'il faille s'attaquer à la peur, c'est à dire à la source du problème.

Mais il y a peur et peur, en ce qui concerne une phobie par exemple il est relativement facile de s'en débarrasser, il suffit de se rapprocher petit à petit de l'objet de la phobie, il en résulte via une confrontation de ce qui est (non-danger) avec ce que l'on crois qui est (danger imaginé), une désillusion et par la même occasion la fin de la peur.
Pour ce qui est des angoisses, c'est bcp plus complexe, car par définition l'objet de la peur y est inconnu.
Dans ce dernier cas et qui fonctionnera aussi pour la phobie, c'est plutot l'introspection (accueillir ce qui est, et non analyser ce qui est).

Il semblerait que la source de toute peur soit la peur de la mort de l'ego; ce dernier étant le fait de se prendre pour une entité séparée et autonome qui éprouve la peur, une fausse identité, une auto-usurpation, une idée qui se proclame, je ne sais pour quelle raison la cheffe des autres idées.

Avez-vous le contrôle dans votre vie ? En êtes vous vraiment sure ?

Aimez-vous avoir des idées négatives comme la peur ?
Non ?
Alors pourquoi ne cessez vous pas d'en avoir ?...

Tout simplement parceque vous n'avez aucun contrôle, mais vous croyez avoir le contrôle, vous vous prenez pour le contrôleur et c'est ce qui fait qu'il en résulte de la peur potentielement.

Le contrôle n'est qu'une idée à postériori, par exemple quelque chose tombe vers vous, vous l'évitez, en fait votre corps l'a évité, sans contrôle du mental, mais ensuite vous allez penser "trop fort j'ai évité l'arbre ! " alors qu'il n'y a eut évitement sans contrôle de personne, cad que ce fut spontané.

Une partie du mental vous fait croire que vous avez le contrôle, c'est tout. Ce n'est qu'une interprétation d'après coup. Par exemple vous aller vous gratifier de ne pas avoir fini le paquet de gâteaux dont vous êtes si friand.

En fait vous n'avez pas pu faire autrement, que ce soit dans un sens ou dans l'autre. Cad que ça soit de finir le paquet ou de ne pas le finir.
Ce n'est qu'après coup que vous aller penser, que vous avez craqué ou vous avez été courageux. Soit vous vous juger négativement ou positivement et vous vous enfermez dans le manichéisme. Puis vous allez vous contraindre à aller dans un sens ou dans l'autre, par la volonté (qui est violence). Mais la contrainte, soit le "il faut que" ou "je dois changer mon comportement qui est mal" n'est que le symptome qui s'attaque au symptome, vous de résolvez rien, vous recomposez des idées, la dépendance continue, vous restez esclave de vos idées, à fonctionner dans le temps avec des buts à atteindre et la peur d'échouer qui en découle.


En fait il semblerait que tout arrive spontanément, cad que toute pensée soit spontanée. Ou que toute pensée ne soit pas générée par un penseur, elle arrive, elle se produit spontanément, sans personne pour la produire, le penseur n'est lui même qu'une pensée qui s'auto-proclame le sujet penseur.

Qu'en pensez-vous ?

Il est normal de penser être le penseur, et non de voir que l'ego n'est qu'une pensée qui s'auto-proclame le penseur.
La norme c'est d'être fou, mais une folie acceptée socialement.

N'est-ce pas logique que le Moi ne puisse voir qu'il soit une illusion, cela ne peut pas venir de Lui... mais plutôt d'une sorte de recul impersonnel.

Réfléchissez donc à cette notion enfin si cela vous touche... sinon passez votre chemin et cessez de perdre votre temps en lisant ces lignes... ou perdez votre temps ailleurs, à moins que cela non plus ne soit pas possible.

Si vous n'existez pas en tant que personne, personne ne peut perdre de temps... Et personne ne peut exercer le moindre contrôle de perte ou non de son temps.
Le temps de qui ?
De vous, ou plutôt de ce que vous croyez être... de l'image de vous, soit qu'une idée.

Comment interprétez vous " le contrôle est illusoire " ? Vous pensez probablement que cela signifie que vous êtes impuissant (un Moi impuissant et non une impuissance de Moi).

Et si on vous dit que le Moi est illusion, et que c'est pour cela qu'il n'y a pas de contrôle du fait de l'absence de contrôleur.
Qu'allez vous penser ?

Il est normal de rejetter totalement cela.
Le Moi ne peut pas croire à sa non-existence, ou existence illusoire.
Le Moi ne peut se voir comme n'étant qu'une simple idée s'auto-proclamant le sujet penseur, le contrôleur.
Le Moi ne sait pas voir, il n'est pas un mécanisme de perception,
mais juste une idée fausse, une illusion meta-génératrice d'illusions, un objet qui se prend pour le sujet ultime.

Si cependant cela résonne en vous comme un fond de vérité, vous pouvez vous demander quoi faire ?

Il n'y a rien à faire, enfin il s'agit plutôt d'observer, de vérifier.
Car qui peut faire quoi ? Le Moi ne peut que s'entretenir, il ne travail qu'à sa survie, maintenir son standing, se demandant sans cesse ce que les autres Moi pensent de lui, et agir en conséquence.

Voyez-vous vous même, ne sommes nous pas sans cesse tiraillé par nos peurs ?
Peur de ne pas plaire aux autres, peur d'être isolé etc... et de ces peurs naissent divers comportement pour améliorer son image, accaparer les autres etc... ce qui entretient le Moi.

Ne voyez-vous pas le caractère pathétique de la situation ?!
Croyez-vous vraiment avoir besoin de plaire aux autres ?
Et ne voyez-vous pas derrière cette volonté, une peur ?


N'avez vous jamais connu de moment de plénitude dans votre vie ?
Souvenez-vous en d'un... ce moment ne dépendait de rien ni personne n'est-ce pas ?
Juste un oublie de soi, juste être maintenant, présent au présent, une ouverture absolue, sans but, sans temps.

Le problème n'existe que si l'on porte son attention sur l'idée qu'il en existe un.

La confusion nait du basculement sans cesse du future au passé.
Ou plus exactement prendre pour vrai cette mentalisation du temps et du Moi qui ne peut exister sans temps.

Votre corps va réagir aux informations que le cerveau génère, il ne fait pas la différence entre le fait présent et la simulation mental d'un pseudo fait future, donc si vous créez un temps future cauchemardesque votre corps va réagir et vous allez ressentir de la souffrance.

En voulant fuir cette souffrance vous aller engendrer encore plus de souffrance.
Car la fuite est le cauchemar, c'est ce qui vous empêche de vous réveiller.
Cad qu'en fuyant l'idée ou le sentiment X je lui confère une légitimité.

Une seule solution, prendre du recul et voir l'illusion.
Car voir l'illusion c'est s'en défaire, tout comme voir que le serpent qui vous faisait si peur n'est en fait qu'une corde.
Pour voir qu'il ne s'agit qu'une corde il faut regarder de plus près.
Pour toute peur c'est pareil, il faut regarder cela de plus près, encore et encore.
Donc un recul dans le sens de détachement pour mieux voir de près.


Il s'agit de se comprendre, dans le sens de voir directement ce qui est sans interprétation mentale, accueillir tout ce qui se présente dans votre champ de conscience sans résister (cad sans garder ou rejetter).

Comprendre toutes vos motivations profondes, le pourquoi de toute vos actions et réactions, le pourquoi de tout sentiment agréable ou désagréable.
Tout comprendre, remonter à la source de tous vos comportements.
Je vous assure que c'est passionnant.

Peut être que si le Moi est perçu pour ce qu'il est, il disparaitra ou bien il cessera petit à petit...
Faut t'il lui porter moins d'importance? je ne sais pas en fait.

Voyez-vous ce problème est très complexe, car on a vite fait de tomber dans la contradiction et l'illusion, cad le Moi cherchant à s'améliorer et donc se perpétuant.
L'illumination ou l'éveil est alors récupéré par le Moi qui y voit la fin de ses problèmes sans voir que le seul problème c'est lui même, cad l'illusion de se prendre pour une entité séparée et autonome.


Revenons à notre problème d'addiction et plaçons maintenant notre attention non plus sur l'addiction mais sur son antagoniste, cad le sevrage.

Qu'est ce que le sevrage ?
La liberté, l'indépendance...
Comment obtenir le sevrage ?

Par un eurêka, déjà il faut prendre conscience du fait que l'on est dépendant des autres pour nous distraire, ainsi que toutes sortes d'idées, qui sont autant de moyen de fuir notre vie encombrée de peurs et de désirs, que nous pouvons décrire aux autres comme étant bonne.

Par exemple nous répondons à la question " salut, ça va ?" par " oui ça va et toi ?" comme des robots bien souvent, nous mentons (parceque déjà nous nous mentons à nous même) par honte d'aller mal ou par peur d'être rejeté si ça se savait (la société mettant en avant les "winner") ou encore parceque l'on sent que celui qui pose la question n'en a absolument rien à faire de nous, nous pouvons aussi étaler nos problèmes, ce qui n'est non plus la solution, car se décharger sur autrui de ses problèmes n'aidera pas, c'est une façon de se complaire dans un rôle de victime, ce qui est un espoir secret de se faire consoler comme un enfant.

D'autant plus que celui à qui vous vous confiez, est généralement lui aussi plein de tourments, n'ayant rien résolu en lui même, il ne vous sera d'aucune aide, soit il vous plaindra soit il vous donnera des conseils qui vous enfonceront encore plus ou vous feront stagner, comme vous inciter à utiliser de manière plus engagée votre volonté, alors qu'elle est la source de vos conflits.

La vie est comme elle est et tend que l'on y resiste par des pensées du genre " la vie est trop injuste... ça ne devrait pas être comme ça... je n'aurais pas dû... je ne suis pas assez beau ou assez intelligent ... j'ai besoin de trouver l'âme soeur pour être heureux... il me faut plus de ceci ou de cela etc..." on souffre.
Tout comme si vous pensez maintenant " oui c'est vrai il faut que j'arrête de penser ça... c'est pas bien..." car ce n'est qu'une nouvelle façon de vous faire violence par l'exercice de votre volonté, qui est en soit une opposition à ce qui est.

Maintenant passons en revus les solutions courantes mises en pratique contre les addictions.

Sevrage forcé, remplacement de la drogue pour une autre qui est légale, hypnose, psychothérapie, PNL, acupuncture etc...

Peu importe la méthode si c'est efficace après tout...
Mais le problème est plus complexe que cela.
L'extinction d'un symptôme n'est pas tout.


En effet lorsque que l'on se contraint d'arrêter une addiction, le mouvement qui engendrait cette dernière va essayer de s'exprimer autrement, ainsi l'arrêt de l'addiction X peut engendrer son remplacement par l'addiction Y. Si la cause du mal-être persiste, ce dernier prendra juste un autre chemin pour s'exprimer.


L'exemple de la cigarette:

Etant plus jeune j'en ai fumé une par curiosité... je n'ai pas trouvé cela agréable, et je n'avais surtout pas envie de dépendre de cette chose.
Je n'ai donc pas continué...

Pourtant plein de gens fument, il faut croire que ça doit être bon pour eux, vu qu'en plus c'est plutôt cher.

Pas vraiment, sinon il n'y en aurait pas tant qui essayeraient d'arrêter.

Dernièrement j'ai demandé à un pote qui fume, pourquoi il fumait.
Il m'a répondu que c'était pour la sensation agréable que la cigarette lui procurait, un genre d'effet anti-stress.
Mais fuire le stress via la cigarette ou toute autre drogue, ce n'est que camoufler une douleur et non résoudre le conflit psychologique qui est le notre et qui nous pousse à nous droguer.
Regardez au fond de nous toute notre misère intérieur, semble être la seul solution.

Mon grand père était un gros fumeur, il a arrêté du jour au lendemain à la suite de la lecture d'un article publié dans Science et Vie qui démontrait que c'était cancérigène.

Aujourd'hui tout le monde le sait et pourtant cela continue, notament parceque ce n'est pas mortel à 100% et surtout pas à court terme.

Pourquoi donc est-il si dure de se sortir de cette addiction ?

Déjà il semblerait que les vendeurs de cigarettes rajoutent des produits pour rendre les gens plus accroc ( il y a un doute sur la responsabilité de la nicotine dans la dépendance).

Ensuite plus généralement, quand on a trouvé un moyen de fuir la souffrance on va le garder sauf si l'on en trouve un autre plus efficace. Mais tend que l'on ne prendra pas conscience que l'on se drogue parceque l'on est mal dans sa peau et que trouver la source de ce mal-être est la seul façon de s'en libérer, on continuera de fuir via différents moyens... (drogues, TV, relations humaines, sexe, jeux vidéos, sports etc...)

Maintenant je vais vous raconter une histoire.
Il était une fois un fumeur qui alla chez son médecin et ce dernier lui dit en regardant sa radio des poumons, "tient il y a une tache là, c'est peut être un cancer" la personne arrêta de fumer nette, malgré que ce n'était finalement pas un cancer.
Avant la personne savait théoriquement que c'était potentiellement mauvais, mais ensuite elle en a pris vraiment conscience.


Ainsi je crois que l'arrêt d'une addiction quel qu'elle soit, passe par une prise de conscience.

Comprenez bien ceci, votre corps est programmer pour survivre et non pour avoir un comportement qui nuit à sa santé.
En résumé le corps est un organisme qui est programmer pour se maintenir dans une santé optimale.

Ainsi tout comportement allant dans le sens contraire ne provient pas du corps.
Il ne peut donc provenir que d'une réaction de l'ego ou du reste d'une habitude ou conditionnement mental.
L'ego m'apparait en fait comme la seule meta-addiction, nous en sommes dépendant.
Il y a dépendance ou attachement à cette idée d'être le sujet penseur, ou plutôt cette idée est en soi une dépendance, ou il y a dépendance en cette idée du Moi.

Enfin, je crois sincèrement, qu'il faille redonner plus d'importance en notre intuition. Si vous écoutez absolument ce que vous dit votre corps, vous ne pouvez lui nuire.