L’ego est l’image de soi, étymologiquement le Moi.
Quel est le problème avec le moi ?
Qu'est-ce qu'un humain ? Un corps et un esprit ?
Le moi n'est peut être pas ce que je suis vraiment, une sorte de fausse identification,
une "erreur" d'identité utile pour mieux jouer un rôle, sans voire que l'on est aussi la scène et le scénariste.
Il semble que ce que nous sommes est bien plus vaste et complexe, mais qu'une sorte de voile, nous laisse penser que nous sommes limité à un corps et un esprit et le centre du monde.
Christophe Allain dit que ce que nous sommes est l'univers entier qui rêve, ou que la seule chose réel, c'est la vacuité, cela me semble juste même si je ne l'ai pas vérifié par moi même.
Faut-il tuer le méchant Ego ?
Qui veut tuer l'ego, l'ego lui même ?
Il me semble qu'une partie de nous n'a pas de pouvoir, cette partie qui exprime un sentiment de manque ou d'insatisfaction, qui veut toujours plus
ou que les choses soient différentes de ce qu'elles sont, cet ego là est source de souffrance.
Mais il existe un ego qui est utile, soit l'instinct de survie, il ne s'agit pas de le supprimer mais de le remettre à sa juste place, s'il déborde
sur les relations sociales et les biens, alors il crée des problèmes.
Sans l'ego, au moindre problème nous nous laisserions mourrir, l'instinct de survie est donc le clapet anti-retour.
Solution ?
Il n'y a pas de solution qui provienne de l'illusion elle même, seul le lâcher prise harmonise, cad laisser le divin agir à notre place.
L'illumination étant de voir que l'on est l'absolu, le tout, la totalité et l'éveil un état de centrage permanent.
Si se prendre pour une entité séparée est une illusion, cela signifierait-il qu'en vérité, tout arrive spontanément ?
Un jour j'ai demandé à Francis Lucille, de me prouver que le contrôleur était illusoire.
Voici sa réponse :
"Cher Philippe,
Tout ce qui se produit dans l'univers est un évènement cosmique qui met
en jeu la totalité du Réel, et non un de ses minuscules fragments.
Il ne viendrait à l'idée de personne de penser qu'un nuage vole de ses propres ailes.
Tout le monde comprend que le vent le pousse. Est-ce là l'explication dernière
de la course du nuage, le vent? Y aurait-il du vent sans le réchauffement de
certaines parties de la planète dû au rayonnement solaire et le refroidissement
d'autres parties dû au rayonnement de la terre vers l'espace profond?
Mais d'où viennent le soleil et l'espace? D'où vient la décision de lever la main?
Si nous nous tournons vers l'intérieur de notre être, nous posant la question
"Est ce que je choisis mes pensées, ou bien viennent elles à moi spontanément,
tels des nuages apparaissant dans le ciel de ma conscience?", que nous dit notre expérience?
N'est-il pas vrai que si nous choisissions nos pensées, et donc nos décisions,
nous pourrions ne pas penser du tout, ou ne choisir que des pensées agréables?
Qu'en est-il en réalité?
Et si, nous tournant maintenant vers l'extérieur,
vers le monde des abjects matériels,
nous attribuons cette décision à des mouvements se
produisant dans le cerveau,
ne devons nous pas nous demander quelle est la force
qui les propulse, quel est
le vent qui pousse ces nuages et d'où vient-il?
Le cerveau est-il un système physique
isolé soumis à ses lois propres, ou bien est il relié
intimement dans ses moindres détails
à l'univers dont il fait partie et soumis comme lui
aux lois de la physique?
Et dans ces conditions, l'apparition d'une décision
n'est-elle pas un évènement cosmique?
